De
Jeudi 26 septembre 2024 à 15:57
Par
- France Bleu Saint-Étienne Loire ,
- France Bleu
Les salariés de Casino qui vont perdre leur emploi dans la gigantesque restructuration du distributeur stéphanois ne savent toujours si le plan de sauvegarde est validé par la justice. France Bleu révèle le montant des indemnités supralégales que vont toucher les salariés.
Alors qu’on a appris au début du mois que plus de 3.000 postes vont être supprimés à Casino (la fourchette la plus haute envisagée par le groupe), le dossier de l’enseigne stéphanoise occupe les tribunaux ces jours-ci. Mercredi, il s’agissait justement d’étudier la validité du Plan de Sauvegarde de l’Emploi. L’audience a été reportée au 23 octobre prochain et les salariés ne savent toujours pas officiellement dans quelles conditions ils quitteront l’entreprise.ⓘ
France Bleu Saint-Étienne révèle les montants des primes supralégales (qui s’ajouteront donc aux indemnités prévues par la loi) que percevront les centaines de salariés de Casino qui perdent leur emploi dans la restructuration :
- un mois de salaire moyen pour les salariés ayant entre 1 an et moins de 5 ans d’ancienneté
- deux mois de salaire moyen pour les salariés ayant entre 5 ans et moins de 10 ans d’ancienneté
- trois mois de salaire moyen pour les salariés ayant entre 10 ans et moins de 15 ans d’ancienneté
- quatre mois de salaire moyen pour les salariés ayant entre 15 ans et moins de 20 ans d’ancienneté
- six mois de salaire moyen pour les salariés à compter de 20 ans d’ancienneté
Des dispositions acceptées “le couteau sous la gorge” selon le syndicat CGT invité d’ICI Matin ce jeudi. “Six mois de salaire pour plus de 20 ans d’ancienneté !! Ils auraient pu faire un effort en fait ! Parce qu’il y a beaucoup de gens qui sont à plus de 30 ans de boîte. Ce sont des enfants de Casino en fait, qui ont toujours travaillé là. Ces gens là, ils vont se retrouver à la porte et ça va être quasiment le parcours du combattant pour eux, pour retrouver du travail” réagissait Pascal Pachod, le délégué national du syndicat chez Casino.
Criblée de dettes, l’enseigne a été contrainte de vendre près de 400 magasins en France ces derniers mois. La plupart ont été rachetés par la concurrence : Intermarché, mais aussi Auchan ou Carrefour. Il reste vingt-cinq magasins dont le sort n’est pas scellé. La majorité n’a pas trouvé de repreneurs et ils devront, sauf miracle, fermer la porte d’ici au 1er octobre prochain.