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Casino : “On a eu le couteau sous la gorge pour accepter les primes supralégales” regrette le délégué national de la CGT – France Bleu

Deux audiences en appel devant la justice parisienne pour Casino, hier sur le plan de sauvegarde de l’emploi, aujourd’hui sur la condamnation de Rallye, la maison mère, à 25 millions d’euros d’amende pour cacher les difficultés financières de Casino analysées par Pascal Pachod

Vidéo : https://geo.dailymotion.com/player/xm7ft.html?video=x96a03s&

Hier le plan de sauvegarde qui devait être validé par la Cour d’Appel de Paris. C’est le plan qui encadre la restructuration du groupe et qui définit dans quelle mesure le personnel sera accompagné, notamment les plus de 3000 qui vont perdre leur emploi dans la manœuvre. Audience reportée.ⓘ

France Bleu Saint-Etienne Loire – Les salariés restent dans l’attente notamment de la validation des primes supralégales. Un mois de salaire pour les employés qui quittent Casino avec moins de CINQ ans d’ancienneté. Jusqu’à six mois de salaires pour ceux qui comptent plus de 20 ans d’ancienneté. C’est satisfaisant ?

Pascal Pachod, délégué national de la CGT – Non. On a une population que ce soit en magasin, au siège ou dans les entrepôts, qui est quand même vieillissante. Six mois de salaire pour plus de 20 ans d’ancienneté. Ils auraient pu faire un effort en fait parce qu’il y a beaucoup de gens qui sont à plus de 30 ans de boîte. Ce sont des enfants de casino en fait, qui ont toujours travaillé là. Ces gens là, ils vont se retrouver à la porte et ça va être quasiment le parcours du combattant pour eux, pour retrouver du travail. Parce que quand on a plus de 50 ans, on sait aujourd’hui que c’est pas simple.

Il valait mieux accepter cette négociation là plutôt que de rentrer dans un rapport de force. Il y avait urgence à accepter ?

On a eu le couteau sous la gorge. Effectivement, ça a été un ultimatum de la part de la direction qui nous a été adressé le jour même du jugement de l’appel à Paris le 26 juin. On pouvait dire non, mais les salariés de nos bases nous ont tous dit d’accepter, d’arrêter là. Il y avait déjà une lassitude au mois de juin pour tous ceux qui savaient déjà depuis septembre 2023 que quelque chose se passait.

Il y a aussi une audience en appel d’une amende de 25 millions d’euros pour le groupe Rally, condamné il y a quelques mois par l’Autorité des Marchés Financiers pour avoir caché les difficultés financières de Casino. Qu’est ce que ça dit ?

Que M. Naouri n’a pas été très respectueux de ses salariés et je pense qu’il a agi surtout pour lui. Aujourd’hui beaucoup de nos collègues sont surpris et ne trouvent pas normal que Monsieur Naouri s’en sorte comme ça sans être poursuivi. Il cassé un outil qui fonctionnait. On venait de fêter nos 125 ans de l’existence et tout d’un coup, on s’aperçoit que tout s’effondre.